Drôle de spot et drôle de titre. Une usine qui a su se développer au regard de l’activité locale où elle se trouvait. Le blé. Acheté à bas prix, l’entreprise produit de la farine puis des pâtes. Y compris les fameux cheveux d’ange. L’entreprise maitrise toute la chaîne de production de l’achat du blé au packaging (de toute beauté au demeurant si vous aimez les vieilles pubs). L’usine sera à son apogée pendant la deuxième guerre mondiale. De succession en succession, l’entreprise subit des défauts de gestion qui l’oblige à être rachetée par Panzani en 1970… Elle ferme ses portes en 2006. Une partie de l’usine (type eiffel) a été utilisée au profit de l’art et de la culture.
Mais cette usine me laisse un drôle de sentiment. Mon acolyte, tout aussi peu perché que moi s’aventure vers une espèce de grenier qui ne présente aucun intérêt. Il n’y reste que quelques minutes. Juste assez pour revenir vers moi et me dire « quelque chose m’a touché, je me suis retourné, il n’y avait rien, ni fil qui pendait ni autre chose. Ce n’est pas grave hein, mais quelque chose m’a touché ». C’en est assez pour créer un malaise en moi. Et chaque pièce que j’arpente, chaque espace que l’observe est désormais accompagné de cette phrase qui tourne en boucle « quelque chose m’a touché, je me suis retourné, il n’y avait rien ». Je me sens oppressée, je n’aime pas ce lieu, je veux juste en finir. Je ne pratique pas l’urbex pour ces raisons, je ne les cautionne pas, je ne les entretiens pas.