Le bonheur, la claque, projetée dans un vieux western. Le monde est encore là. Les sièges trahissent les classes : confort et éco. Plus clairement : riches, sièges tapissés et rembourrés de crin contre de tristes bancs de bois et de fortune pour tout un chacun… Des portes bagages de toute beauté, en fonte très probablement. Toute la structure en bois. Des machines, des locomotives, des wagons qui évoquent une période trouble, un funiculaire (?), une sorte de niveleuse rotative à vapeur Henschel H 603, du beau monde. Mais mon âme s’est bien suspendue dans ces wagons de voyageurs… je restais là. Silencieuse. Comme si les histoires passées me traversaient, comme si le train me racontait… C’est toujours délicat… D’un point de vue tout à fait romantique et sensoriel, les trains, ce sont des gens qui partent, qui reviennent, qui se laissent, se déchirent, se promettent, se retrouvent… et aussi s’oublient. Attendre l’arrivée, redouter le départ, le dernier baiser, regarder partir… C’est vraiment fort tout ça… Tout à fait immuable, irrévocable. J’aime les quais de gare comme je les déteste. Belle explo. Avec une pensée très puissante.