Papeterie

Il fait froid, nous sommes en Isère au mois de janvier. Ce sera une magnifique explo, celle de cette ancienne papeterie. On ne perd pas trop de temps avec les parties administratives au vu de ce qui nous attend. Mais que ces lieux sont magiques quand la nature reprend place, quand le lierre épouse les encadrements de fenêtres ; des années d’abandon pour apprécier la mousse tapisser les sols en béton brut.

Une pièce immense, majestueuse, une de nos préférées, effet whaou. Ces moments où on se regarde avec mon compagnon, émus et désemparés par la beauté des lieux qu’on ne sait expliquer. Seuls des onomatopées et mots grossiers s’échappent de notre gorge étranglée par les émotions. Nous n’en revenons pas, que ce soit le volume, l’état des murs clairement vert, les installations électriques. Mais ce n’est pas tout, il y a cet autre espace apocalyptique en ruine, des espèces de cuves à bains, des colonnes, des symétries, des perspectives, du poids, de la robustesse, et aussi des murs qui tombent sous notre regard. Les bras m’en tombent également.